Le quartier du Chêne Pointu: un génocide social ?
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Le quartier du Chêne Pointu: un génocide social ?
Par une simple dépêche de l’AFP, j’apprends que le quartier du Chêne Pointu est tout bonnement exclu du Projet de Rénovation Urbaine piloté par notre chère secrétaire d'Etat à la politique de la ville, Fadela Amara.
Quelle déception !
Revenons un temps en arrière : Clichy-sous-Bois s’est embrasé en 2005 suite à la mort de 2 jeunes adolescents dans des circonstances qui restent encore à éclaircir. Suite à ces événements, le gouvernement, dépassé, nous concocte une pléiade de dispositifs censés répondre au malaise social qui ronge les cités dites «difficiles». Dans un premier temps, le gouvernement mise tout sur la réhabilitation du bâti et continue à ignorer les problématiques sociales. D’ailleurs, Raffarin, Premier ministre à l’époque, a trouvé ridicule le fait de se contenter de repeindre les façades d’immeubles face à une population en mal de considération.
De là est née la politique miracle de Fadela Amara, qui rappelons-le a été impulsée par les émeutes qui ont démarré au Chêne Pointu.
Pourtant, aujourd’hui on nous annonce que le Chêne Pointu, l’épicentre de la révolte sociale qui a secoué la France pendant plusieurs semaines, est purement et simplement banni de ce dispositif. Mais pourquoi donc ? Nous n'en savons rien…
Ce génocide social (cette expression n'est pas utilisée à la légère) a démarré bien avant cette nouvelle. En effet, ce quartier est sous administrateur judiciaire depuis quatre années. Les relations entre les copropriétaires et l’administrateur sont exécrables jusqu’au point que cette dernière (c'est une femme) a rompu tout contact avec les propriétaires du Chêne Pointu. Cela a même donné lieu à une manifestation le week-end dernier afin que les habitants expriment leur «ras-le-bol».
Au final, le quartier est ignoré par la personne censée «redresser» notre copropriété, laissé à l’abandon par un gouvernement qui au lendemain des émeutes nous avait promis une salve de solutions ; pour ma part, je me sens trahie.
En surfant sur la toile, je suis tombée sur un article du Point suite à la manifestation citée plus haut, une personne réagit en exprimant l’idée selon laquelle tout ne nous est pas dû, que nous devions prendre nos destins en mains.
Mais comment faire lorsque nos charges trimestrielles atteignent 1.500€, que les ascenseurs sont en panne depuis près de cinq ans dans certains immeubles, que l’on paye des charges de chauffage exorbitantes simplement parce qu’il n’y a plus de portes d’entrée depuis près de six ans, nous laissant à la merci des squatteurs (et puis vive l’économie d’énergie !), comment faire lorsque l’entretien des immeubles n’est plus assuré par les gardiens, réaction compréhensible quand leur rôle a été galvaudé (faire la police par exemple).
Un collectif a été créé pour représenter les copropriétaires et leur mécontentement («Ensemble redresser le Chêne-Pointu»). Excellente initiative mais insuffisante face à ce chantier de grande envergure dont les clefs sont détenus par le gouvernement.
Etranglés par les charges depuis plus de vingt ans parfois, les copropriétaires fuient et beaucoup passent du statut de propriétaire à locataire d’un habitat à loyer modéré.
Que peut-on attendre aujourd’hui de «L’espoir banlieue» de Fadela Amara ?
Quelle déception !
Revenons un temps en arrière : Clichy-sous-Bois s’est embrasé en 2005 suite à la mort de 2 jeunes adolescents dans des circonstances qui restent encore à éclaircir. Suite à ces événements, le gouvernement, dépassé, nous concocte une pléiade de dispositifs censés répondre au malaise social qui ronge les cités dites «difficiles». Dans un premier temps, le gouvernement mise tout sur la réhabilitation du bâti et continue à ignorer les problématiques sociales. D’ailleurs, Raffarin, Premier ministre à l’époque, a trouvé ridicule le fait de se contenter de repeindre les façades d’immeubles face à une population en mal de considération.
De là est née la politique miracle de Fadela Amara, qui rappelons-le a été impulsée par les émeutes qui ont démarré au Chêne Pointu.
Pourtant, aujourd’hui on nous annonce que le Chêne Pointu, l’épicentre de la révolte sociale qui a secoué la France pendant plusieurs semaines, est purement et simplement banni de ce dispositif. Mais pourquoi donc ? Nous n'en savons rien…
Ce génocide social (cette expression n'est pas utilisée à la légère) a démarré bien avant cette nouvelle. En effet, ce quartier est sous administrateur judiciaire depuis quatre années. Les relations entre les copropriétaires et l’administrateur sont exécrables jusqu’au point que cette dernière (c'est une femme) a rompu tout contact avec les propriétaires du Chêne Pointu. Cela a même donné lieu à une manifestation le week-end dernier afin que les habitants expriment leur «ras-le-bol».
Au final, le quartier est ignoré par la personne censée «redresser» notre copropriété, laissé à l’abandon par un gouvernement qui au lendemain des émeutes nous avait promis une salve de solutions ; pour ma part, je me sens trahie.
En surfant sur la toile, je suis tombée sur un article du Point suite à la manifestation citée plus haut, une personne réagit en exprimant l’idée selon laquelle tout ne nous est pas dû, que nous devions prendre nos destins en mains.
Mais comment faire lorsque nos charges trimestrielles atteignent 1.500€, que les ascenseurs sont en panne depuis près de cinq ans dans certains immeubles, que l’on paye des charges de chauffage exorbitantes simplement parce qu’il n’y a plus de portes d’entrée depuis près de six ans, nous laissant à la merci des squatteurs (et puis vive l’économie d’énergie !), comment faire lorsque l’entretien des immeubles n’est plus assuré par les gardiens, réaction compréhensible quand leur rôle a été galvaudé (faire la police par exemple).
Un collectif a été créé pour représenter les copropriétaires et leur mécontentement («Ensemble redresser le Chêne-Pointu»). Excellente initiative mais insuffisante face à ce chantier de grande envergure dont les clefs sont détenus par le gouvernement.
Etranglés par les charges depuis plus de vingt ans parfois, les copropriétaires fuient et beaucoup passent du statut de propriétaire à locataire d’un habitat à loyer modéré.
Que peut-on attendre aujourd’hui de «L’espoir banlieue» de Fadela Amara ?
Tsahal- Messages : 108
Date d'inscription : 23/02/2009
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